Publié dans Politique

Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation

Publié le lundi, 08 décembre 2025

Une impression de déjà-vu. Des voix circulent depuis quelques jours dans les couloirs de Tsimbazaza. Il se murmure en effet que l’Assemblée nationale pourrait bientôt accueillir trois nouveaux groupes parlementaires. Selon les informations recueillies, des discussions seraient en cours entre plusieurs députés ayant annoncé fin octobre leur démission du groupe Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRMAR).

Pour rappel, près d’une soixantaine d’élus issus de cette plateforme avaient décidé de quitter leur groupe parlementaire, exprimant leur volonté de collaborer avec le régime de la Refondation. Aujourd’hui, ces mêmes députés envisagent de se regrouper autrement pour, disent-ils, « se faire entendre » au sein de l’hémicycle.

L’un de ces futurs groupes serait même conduit par un ancien ministre de l’ère Rajoelina, connu pour avoir été inamovible lors du premier mandat de l’ancien Président. Son nom avait toutefois été sali par certains qui le nommaient dans une affaire d’écrans plats, ce qui ne manque pas de faire réagir certains observateurs.

Mapar 2 et 3

Face à cette annonce, une question revient cependant avec insistance auprès des observateurs qui se demandent en effet sur quel fondement légal ces députés comptent-ils s’appuyer pour justifier cette recomposition politique ? Car la Constitution est claire. L’article 72 dispose que tout député qui change de groupe politique en cours de mandat encourt la déchéance, sauf s’il a été élu sans appartenance partisane. Les règles sont strictes : adhésion unique à un groupe, minimum de huit membres, et respect de la ligne politique sous peine de sanction par la Haute Cour constitutionnelle.

Notons qu’actuellement, une vingtaine de députés restent fidèles à l’IRMAR.

A leurs côtés siègent déjà des élus du Firaisankina et plusieurs groupes d’indépendants. L’arrivée de trois nouveaux groupements viendrait donc encore plus complexe un paysage parlementaire déjà morcelé.

Au-delà du cadre légal, c’est la constance politique de certains élus qui interroge l’opinion. L’histoire récente parle d’elle-même. Faut-il ainsi rappeler qu’à la fin du régime Ravalomanana, ses partisans s’étaient éparpillés. Après le départ d’Andry Rajoelina en 2014, d’autres avaient créé les groupes Mapar 2 et 3. En 2019, la

non-reconduction de Hery Rajaonarimampianina avait entraîné un ralliement massif vers la nouvelle majorité. Aujourd’hui, le scénario semble se répéter.

Alors que le pays parle de « refondation », beaucoup s’accordent à dire que cette démarche devrait d’abord s’appliquer à la classe politique. La fidélité aux engagements pris devant les électeurs devrait rester le fil conducteur de tout mandat.

La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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